Santé : au sein de l’Aura Poitou-Charentes, FO toujours en première ligne de la mobilisation pour les salaires

Après trois jours de grève en septembre, à l’appel de FO, les soignants de l’Association pour l’Utilisation du Rein Artificiel (AURA) Poitou-Charentes, située à Saint-Benoît, continuent d’exiger une augmentation générale des salaires à hauteur de 20 %. Face à une direction sourde et qui joue la montre dans les négociations, une nouvelle mobilisation, à la demande directe des salariés, se prépare, toujours avec FO à la manœuvre.

Durant les cinquante années d’existence de l’Association pour l’Utilisation du Rein Artificiel (AURA) Poitou-Charentes, la structure n’avait pas connu de mobilisation. Mais, lundi 15 septembre, plusieurs dizaines de soignants se sont mis en grève illimitée pour protester contre l’absence de revalorisations salariales dignes.

« Les salaires sont très bas dans la structure, témoigne Carla Casadei, déléguée syndicale FO. Nous sommes sur la convention collective 51 où certains salaires ont dû être rehaussés car en dessous du Smic. Les personnels exigent une augmentation générale des salaires salariale généralisée de 20 %. Autre revendication importante : la mise en place d’un véritable forfait pour les jours fériés. C’est un sujet sensible en interne. La direction voudrait pouvoir nous obliger à travailler les jours fériés et nous dicter quand prendre les jours de récupération, en fonction des besoins de la structure. Nous demandons, avec ce forfait, de pouvoir poser certains jours fériés non travaillés.

L’Union nationale des syndicats de la santé privée FO (UNSFO) a apporté son soutien aux salariés mobilisés. Dans un établissement qui dégage des bénéfices, il est légitime que les salariés exigent une juste répartition des richesses. La reconnaissance du travail passe par une revalorisation concrète des rémunérations, martèle l’UNSFO.

Vers une nouvelle mobilisation

Le premier jour de mobilisation, le 15 septembre, l’ensemble des soignants des six centres de dialyse de l’association étaient en grève, annonce Carla Casadei. La structure compte 150 salariés mais une grande partie sont des administratifs. Et nous n’avons pas eu accès au taux de grévistes. Après trois jours de grève, le jeudi 18 septembre, les soignants ont repris le travail alors que s’ouvraient des négociations avec la direction. Nous avions convenu d’arrêter la mobilisation alors que débutaient ces discussions, appuie Carla Casadei.

Mais, plus de deux semaines après le début des négociations, les salariés sont à cran, observe la militante. Et pour cause ! La direction joue la montre et freine des quatre fers. Surtout, les propositions qui nous ont été soumises ne sont pas du tout sérieuses. On fait remarquer à la direction qu’il y a des personnes rémunérées au Smic et elle propose 30 euros brut mensuels de hausse par personne !. La déléguée FO prépare donc une deuxième mobilisation. En tant que seule élue, représentante du personnel dans la structure, je me dois d’agir. D’autant que cette deuxième mobilisation, est une demande directe des salariés !

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