Salaires : 11 % des branches ont encore des minima inférieurs au Smic 

La situation s’améliore, mais certaines branches ne sont toujours pas en conformité avec le Smic. Selon le dernier comité de suivi des négociations salariales de branche, qui s’est tenu le 3 octobre, sur 171 branches couvrant chacune plus de 5 000 salariés, 19 d’entre elles (11 %) ont encore au moins un coefficient inférieur au Smic. C’est mieux qu’en janvier 2025, où, sous l’effet de la revalorisation du Smic en 2024, 75 branches affichaient alors un ou plusieurs minima inférieurs au salaire minimum. Mais des blocages perdurent avec le patronat. Dans les 19 branches non conformes, les négociations sont dans l’impasse, ainsi dans l’hospitalisation privée, où l’avenant 33, prévoyant l’intégration des indemnités issues des Ségur dans la rémunération minimale annuelle de niveau, a suscité l’opposition des syndicats, notamment de FO. Même situation de non-revalorisation pour les salariés permanents des entreprises de travail temporaire, les négociations conventionnelles en janvier 2025 n’ont abouti à aucun accord. À noter : dans les branches soumises à agrément, que FO a demandé à inclure dans ce périmètre, trois d’entre elles (social et médico-social, secteur maritime et agricole) ne sont toujours pas en conformité avec le Smic.

FO rappelle la nécessité de contraintes pour les employeurs

Face à cette situation, lors de cette réunion avec la Direction générale du travail, FO a rappelé l’urgence de conditionner l’octroi des aides publiques à la conformité des branches au Smic. En 2023, après la conférence sociale sur les bas salaires, Élisabeth Borne, alors Première ministre, avait envisagé une baisse des exonérations de cotisations pour les employeurs en non-conformité, s’ils ne rectifiaient pas le tir d’ici 2024. Un projet de sanction qui a été totalement abandonné par les gouvernements suivants.

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