Rompre avec l’austérité, une urgence

Alors que les indicateurs sondant la santé de l’économie montrent toujours la fragilité de celle-ci ‒ situation qui impacte directement les travailleurs, actifs et retraités ‒, l’exécutif n’a toutefois cessé ces derniers mois de prôner et de concevoir des mesures dont la résultante est ‒ et serait ‒ une dégradation des droits de ces travailleurs.

Préconisant une réduction de plus en plus drastique des dépenses publiques, tout en évacuant toujours la possibilité de recettes fiscales et sociales supplémentaires en sollicitant plus largement les ultra-riches et les grandes entreprises, les gouvernements précédents ont donc voulu faire peser sur les travailleurs et les assurés sociaux, dont les plus modestes, la majeure partie des « efforts » sur les finances publiques. Attaques sur la santé, sur les retraites, sur l’Assurance chômage, sur le temps de travail, sur les moyens des services publics et les salaires des agents… De larges pans constitutifs du modèle social français ont ainsi été placés sous la menace de dégradations. C’est faire payer la facture du « quoi qu’il en coûte » aux salariés, comme le répète régulièrement le secrétaire général de Force Ouvrière, Frédéric Souillot pour qui il faut sortir de la logique du Concours Lépine des mauvaises idées.

Mais si jusque-là les exécutifs passés ont présenté les efforts massifs demandés comme la seule solution pour parvenir à résorber la dette et réduire le déficit, nombre d’études, de statistiques, de rapports ou encore de déclarations d’économistes permettent de faire ressortir les paradoxes des mesures d’austérité, leurs dangers et leur caractère aberrant. La confédération attend de rencontrer le nouveau Premier ministre pour lui porter ses revendications. Ce ne sera qu’après le 1er septembre, date de mobilisation interprofessionnelle de l’intersyndicale, dont FO, contre les politiques austéritaires.

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