Malakoff Humanis et FO, un partenariat qui place haut les valeurs de solidarité

La présentation par Malakoff Humanis de son offre « maladies redoutées », visant à accompagner les salariés malades souffrant de pathologies spécifiques et en tenant compte de leur environnement, est l’occasion de porter le regard sur ce grand groupe de protection sociale à but non lucratif. Partenaire de centaines de milliers d’entreprises, ce géant œuvrant dans les secteurs de la santé, de la prévoyance et de l’épargne est géré paritairement. FO y est un acteur majeur et participe à cette gestion responsable qui confère au groupe sa force, dans l’esprit de solidarité qui anime la protection sociale.

Ensemble, pour une protection sociale plus juste et plus claire

L es maladies chroniques évolutives touchent environ une personne sur quatre en France  [1] : une nouvelle géographie se dessine, invitant à la nécessité d’accompagner au mieux les patients et leurs aidants au quotidien.

Le rôle d’un groupe de protection sociale comme Malakoff Humanis est d’accompagner ses entreprises clientes, ses assurés et retraités dans les différents moments de vie, par exemple le diagnostic d’une pathologie  [2]. Notre responsabilité est encore plus forte lorsque le contexte économique et social renforce les inquiétudes et les fragilités, nos valeurs nous rappellent alors combien l’écoute, le dialogue et la solidarité sont les moteurs du progrès collectif.

C’est dans ce contexte que nous avons mis en place l’offre « maladies redoutées », qui accompagne les salariés lors du diagnostic de dix pathologies. L’offre prévoit deux niveaux d’accompagnement :

• le versement d’un capital financier dont le patient a le libre usage ;

• un accompagnement personnalisé avec nos experts en action sociale et en assistance, pour mettre en place des services sur mesure. Il s’agit par exemple d’aides pour l’aménagement du domicile, la livraison de repas, etc.

L’accident vasculaire cérébral, la maladie d’Alzheimer, les cancers, la sclérose en plaques, autant d’affections pour lesquelles les progrès médicaux sont heureusement nombreux et encourageants, cependant nous sommes convaincus qu’il est possible de faire plus pour les patients qui nécessitent une approche holistique.

Prenons un exemple concret : l’une de nos assurées, Sophie, a été diagnostiquée d’un cancer. Le contrat d’assurance santé et prévoyance de son entreprise a permis de prendre en charge ses dépenses de santé, et de lui verser un complément de revenu lors de son arrêt de travail.

Grâce à l’offre « maladies redoutées », Sophie a pu bénéficier d’un capital financier qu’elle a utilisé librement : elle a pu se procurer une perruque de son choix et acheter des produits cosmétiques spécialisés qui l’ont aidée à se sentir mieux durant son traitement. Grâce aux services d’assistance, Sophie a pu aussi bénéficier d’une aide maternelle pour aller chercher sa fille à l’école, ainsi que d’une aide-ménagère pour l’assister dans les tâches du quotidien.

Elle a pu se concentrer pleinement sur sa guérison et a retrouvé un peu de sérénité en sachant que sa fille et son foyer étaient entre de bonnes mains. Ces petites choses, bien qu’elles semblent anodines, représentent un coût important. Soutenir les salariés en cas de maladies graves, pour nous c’est capital.

Elsa Le Floc’h, docteur en pharmacie,
responsable grands comptes chez Malakoff Humanis

Trois question à Éric Gautron, secrétaire confédéral au secteur de la protection sociale collective

● Quel sens donne FO au fait de prendre part, dans le cadre du paritarisme, au travail du groupe de protection sociale Malakoff Humanis ?

Les groupes de protection sociale constituent aujourd’hui l’un des derniers lieux « 100 % paritaires ». C’est pourquoi notre organisation y tient particulièrement. Nous y occupons une place prépondérante, qui s’illustre notamment par la présidence de plusieurs groupes, dont Malakoff Humanis. Les organisations syndicales ― et patronales ― désignent des militants pour les représenter et gérer ces groupes. Comme la création de la Sécurité sociale par les organisations syndicales fut un acte militant, participer à la gestion paritaire ― qui est une gestion responsable ― d’un groupe de protection sociale est aussi un acte militant. Ces groupes ― qui sont devenus les spécialistes des contrats pour les entreprises et les branches ― sont gérés par les entreprises et leurs salariés. Ils connaissent donc mieux leurs clients, le tissu particulier de l’entreprise. De fait, ils peuvent adapter leurs offres et ainsi rendre plus de services aux entreprises. C’est cela qui fait la force et la richesse de ces contrats gérés, au plus près des salariés, par un groupe de protection sociale tel que Malakoff Humanis. Son modèle c’est le paritarisme, et c’est donc totalement différent d’une gestion de groupe privé. C’est aussi un état d’esprit. Nous partageons en effet un socle de valeurs basé sur le non-lucratif. Ainsi, Malakoff Humanis ne rémunère pas d’actionnaires.

● Quel lien peut-on faire entre l’offre « maladies redoutées » de Malakoff Humanis et la préoccupation de FO d’une protection forte de la santé des travailleurs ?

Malakoff se situe dans la complémentarité, il met en œuvre l’articulation entre l’AMO (assurance maladie obligatoire, soit la Sécu) et l’AMC (l’assurance maladie complémentaire). Dans le cadre de cette offre « maladies redoutées », Malakoff évoque son approche holistique, qui consiste à prendre en compte le malade dans la globalité de sa personne, et dans tout son environnement. C’est une application intéressante de la notion du « prendre soin de », l’idée d’accompagner au mieux le salarié malade, de lui permettre de vivre le mieux possible. Une notion qui se met en œuvre de manière tripartite, car le « prendre soin de » concerne le salarié, l’entreprise et sa complémentaire santé. Cette approche traduit aussi le souci de permettre un retour au travail. C’est une préoccupation des employeurs mais bien évidemment aussi des salariés. De telles offres complémentaires participent de manière générale, aussi, à la qualité de l’emploi.

● En quoi le groupe Malakoff Humanis participe à l’esprit de solidarité qui anime la protection sociale ?

FO porte des valeurs en matière de protection sociale. Et chez Malakoff Humanis, ces valeurs sont portées aussi. Cela renvoie d’ailleurs au cadre de la gestion paritaire et au caractère non lucratif. C’est une communauté de valeurs que porte aussi le CTIP (Centre technique des institutions de prévoyance). Au sein de celui-ci, les groupes, tel Malakoff, sont rassemblés, ils partagent un socle de valeurs, impulsé par les organisations syndicales. Quand le CTIP s’exprime, il le fait au nom de tous les groupes. Et il y a une nécessité à avoir une voix commune, d’autant plus actuellement car l’ensemble du monde des complémentaires est attaqué. Il est ainsi prévu de taxer plus encore les contrats de groupe, via la hausse de la TSA (la taxe de solidarité additionnelle). Or la Sécu, à la laquelle on diminue les moyens, procède à des transferts de charges ― donc de dépenses ― vers les complémentaires, lesquelles sont néanmoins appelées à participer elles aussi à la réduction des dépenses publiques. C’est une sorte de double peine pour ces complémentaires et avec un risque de répercussion sur les contrats des assurés. Ainsi, l’absence de moyens suffisants pour la protection sociale au sens large fait courir le risque de conséquences graves, en termes de couverture santé, de coût, et, au final, en termes de santé publique. Ce que FO ne peut accepter.

Interview réalisée par Valérie Forgeront

[2] Liste des pathologies couvertes : accident vasculaire cérébral (AVC)  ; insuffisance rénale grave  ; maladie d’Alzheimer  ; maladie de Parkinson  ; cancer  ; sclérose en plaques invalidante  ; infarctus du myocarde  ; virus de l’immunodéficience humaine (VIH)  ; maladie de Charcot ou SLA  ; greffe d’organe.

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