L’alimentation recalée en troisième position des postes de dépenses

Quelque 30% des Français rencontrent des difficultés à se procurer une alimentation saine permettant trois repas par jour (contre 21% en 2018), estime le Baromètre 2024 de la pauvreté et de la précarité (Secours populaire).

Et c’est le cas de 61% des personnes dont le revenu est inférieur à 1 200 euros mensuels. Une proportion de 32% de Français ne font plus trois repas par jour du fait de l’inflation (même si celle-ci marque un recul après l’envolée des prix des années 2022 et 2023) et 33% restreignent leur consommation alimentaire pour préserver celle de leurs enfants. Le Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) estimait quant à lui en 2023 que 10% des Français ne mangeaient pas toujours suffisamment.

53% des travailleurs pauvres ne mangent pas à leur faim

Entre 2019 et 2023, le nombre de personnes recourant aux banques alimentaires a bondi de 35%.

Et parmi ces nouveaux bénéficiaires, la catégorie qui augmente le plus est celle des travailleurs pauvres. Si 24% des usagers de ces réseaux sont sans emploi, 22% sont en poste (dont près de la moitié à temps plein) et 20% sont des retraités.

Pas étonnant si l’on a connaissance des données récentes issues d’un sondage de l’ANDES (réseau national des épiceries solidaires). Celui-ci révèle que 53% des travailleurs pauvres ne mangent pas à leur faim, 40% sautent régulièrement des repas et 60% disent ne pas réussir à nourrir leurs enfants correctement.

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