Handicap : FO renouvelle l’opération Duoday

Comme chaque année, la confédération a participé au Duoday. L’occasion de sensibiliser les salariés au handicap, et les stagiaires accueillis aux missions du syndicalisme.
La confédération a accueilli quatre stagiaires en Duoday les 20 et 21 novembre. L’opération est organisée chaque année en France par l’Association laïque de gestion d’établissements d’éducation et d’insertion (ALGEEI), mais le concept est né en Irlande en 2008. Il consiste à proposer une journée en entreprise à une personne en situation de handicap. Cette année quelque 35 427 duos ont ainsi été organisés, auprès de 15 288 employeurs.
Mélodie Gelas, qui travaille actuellement à l’ESAT L’Atelier de Châtenay-Malabry en tant que jardinière paysagiste, s’est inscrite à l’opération sur la recommandation de sa conseillère d’insertion. Cela m’a intéressée car je voulais sortir de mon environnement, approfondir mes connaissances en général
, explique-t-elle. Par exemple, je n’avais pas idée que le syndicalisme pouvait avoir une dimension internationale.
Les stagiaires ont pu découvrir la confédération et ses activités, ils ont rencontré les secrétaires confédéraux de différents secteurs. Plusieurs d’entre eux se sont essayés aux tâches bureautiques.
Victoria Capron, une étudiante en histoire qui aimerait s’orienter vers le journalisme, avait, elle, choisi le service presse-communication. C’est tout ce que j’aime, explique-t-elle, il y a du dialogue entre les gens. Et puis les sujets traités sont divers, on y parle des femmes, des étudiants, du handicap.
Quant à Florian Tartivot, accueilli au secteur de la négociation collective par Nabia Hajji, fait, lui, un stage Duoday tous les ans. Cuisinier en ESAT, il aimerait se réorienter plus tard dans le secrétariat. Hugo Anhoury, demandeur d’emploi, a quant à lui passé une journée au sein de la mission handicap.
Des salariés très volontaires
Notre service est volontaire pour accueillir en Duoday tous les ans
, explique Maria Flores, secrétaire au secteur international, qui estime que le mouvement syndical doit être le premier à donner l’exemple. C’est important d’aider à l’insertion dans le monde du travail.
De son côté Corinne Kefes, assistante au secteur presse et communication, qui a accueilli Victoria, étudiante en histoire, regrette que les salariés n’aient pas plus souvent l’opportunité d’aller vers des personnes en situation de handicap : Il s’agit de mettre en pratique la notion d’inclusion à laquelle je suis sensible.
Les stagiaires ont apprécié leur journée et aussi proposé une idée : un Duoday inversé, qui consisterait à accueillir des salariés de la confédération en ESAT. Une bonne idée pour réaliser à la fois les difficultés de ces travailleurs mais aussi leurs compétences.
