FO transports et logistique en congrès : front uni face à l’urgence sociale

La nécessité d’une revalorisation significative des salaires et d’une amélioration des conditions de travail ainsi que la poursuite du développement syndical ont été au cœur du XXVe congrès de la Fédération nationale des transports et de la logistique FO-UNCP. Tenu mi-mai à Albi (Tarn), devant 380 participants, le rassemblement fédéral a été marqué par la réélection, à l’unanimité, de Patrice Clos à un cinquième mandat de secrétaire général et par un important renouvellement du bureau fédéral exécutif.

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Patrice Clos, Secrétaire général de la Fédération nationale des transports et de la logistique FO-UNCP

Près de 400 participants et trois jours de travaux d’un seul tenant. Le XXVe congrès de la Fédération nationale des transports et de la logistique (FNTL) FO-UNCP, qui s’est tenu à Albi dans le Tarn du 14 au 16 mai, aura revêtu une forme familière et retrouvé une participation qui l’était tout autant, après les péripéties du précédent congrès – reporté trois fois en 2020, puis organisé en deux temps en 2021. Sur cette terre de syndicalisme depuis toujours, comme l’a rappelé en ouverture le secrétaire général de l’UD FO 81 Éric Bellouni, la fédération a dressé le bilan des près de quatre dernières années écoulées et adopté sa feuille de route devant 380 militants. Une assistance de nouveau fournie qui comptait, dans ses rangs, le secrétaire confédéral Patrick Privat ainsi qu’une trentaine de secrétaires généraux d’Unions départementales et de fédérations. Dont la FEETS-FO qui, sur l’activité du transport, travaille en liens étroits avec FO-UNCP.

Alors que les métiers du transport sont plus que jamais sous pression financière depuis la pandémie, que les contraintes se durcissent du fait de la transition écologique et du développement de l’intelligence artificielle, ce XXVe rassemblement fédéral se sera distingué par l’unité et la fraternité déclarait, à son issue, Patrice Clos. Un congrès marqué aussi par l’émotion suite aux départs – notamment en retraite – de quatre membres du bureau exécutif fédéral – José Angulo, Myriam Coulet, Bruno Lefebvre et Thierry Vancaeneghem. Le bureau a été renouvelé à plus d’un tiers. Reconduit à l’unanimité pour un cinquième mandat de secrétaire général, jusqu’en 2029, Patrice Clos a salué un congrès qui permet de regarder l’avenir.

Sur le cycle 2021-2024, plus de 13 850 voix gagnées par FO-UNCP

D’abord, parce que les votes à l’unanimité de l’assemblée se sont succédé : pour adopter une charte applicable aux élus des instances fédérales, pour entériner le retrait de FO-UNCP des instances d’ITF (la fédération internationale des transports, ndlr), pour voter les rapports d’activité et financier ainsi que la résolution générale.

Ensuite, parce que la fédération peut s’appuyer sur les bons résultats électoraux du cycle 2021-2024. Notamment dans les transports routiers, les transports urbains de voyageurs (FO devient 2e syndicat, avec 19,7% des voix), l’activité du déchet, les remontées mécaniques et domaines skiables (FO devient majoritaire, avec 51,3% des suffrages).

Au total, plus de 13 850 voix ont été gagnées par FO-UNCP, s’est félicité Patrice Clos, qui a appelé à renforcer encore les implantations dans les secteurs où nous sommes. La progression de la fédération s’affirme forte. Et cela même, alors que sont exclus des calculs consolidés de représentativité de la fédération les 4 900 voix remportées chez les VTC lors des premières élections des travailleurs de plateformes en 2023 (plus de 56% des voix obtenues par FO). Elles ne valent que pour l’Arpe, l’autorité de régulation des relations sociales du secteur.

Le travail de terrain paye

A la tribune, les interventions des délégués ont porté principalement sur ces gains d’audience. Dans les transports urbains, Achraf Bouhou (FO Tecelys à Avignon) a expliqué que les 62% de représentativité obtenus ici sur 400 salariés sont le reflet d’un engagement collectif : FO est là pour porter la voix des oubliés sans qui rien ne fonctionnerait. Nous nous battons pour la sécurité des agents comme des usagers et pour des services publics au service de tous. Le travail de terrain paie, a renchéri Nicolas Toquec de FO Semitan à Nantes, devenu troisième syndicat cinq ans après sa création, avec neuf élus. Ahmed Bachiri, secrétaire de FO Grand Reims Mobilités (ex-Citura), a rappelé les presque 25% obtenus sur le réseau.

Venu de La Réunion, Joseph Magdeleine a raconté la naissance de l’USDTL FO Transports 974 (dont il est le secrétaire général) et le combat pour obtenir, sur l’île, une convention collective pour le transport de voyageurs urbain, interurbain et scolaire (la convention collective nationale des transports routiers et activités auxiliaires du transport ne s’applique pas dans les territoires d’Outre-Mer, ndlr). Victoire historique et avancée sociale incontestable, l’accord de branche signé le 23 décembre 2024, notamment par FO, garantit dès 2026 aux salariés une même grille de salaire et introduit progressivement un 13e mois. A la Réunion, FO Transports et logistique est devenue une force. Et on a bon espoir de faire la même chose pour le transport routier de marchandises, toujours dénué de convention collective, a-t-il appuyé.

Contre-réforme des retraites : continuer la mobilisation

Concernant le mandat écoulé, Patrice Clos a longuement détaillé la lutte pour le pain de FO-UNCP sur fond d’austérité imposée et d’attaques contre le salaire. Revenant sur la contre-réforme des retraites, le militant a rappelé son impact sur le régime des congés de fin d’activités (CFA). Puisqu’elle a obligé à renégocier ce dispositif conventionnel permettant aux chauffeurs un départ anticipé en retraite. Par l’accord du 16 juin 2023, signé par FO-UNCP pour défendre le seul acquis social de la branche TRM, l’âge minimal d’entrée en CFA a été reporté progressivement de 57 à 59 ans, le dispositif a été pérennisé jusqu’en 2030 et le financement de l’État, sanctuarisé, à hauteur de 160 millions d’euros par an. Mais les CFA seront en danger dès 2026 (rendez-vous de mi-étape pour s’assurer de l’équilibre financier du régime, ndlr), a alerté Patrice Clos. Fin 2024, l’exécutif a signifié son souhait de voir évoluer le dispositif. Dans ce contexte, le secrétaire général de FO-UNCP a rappelé la nécessité de poursuivre la mobilisation contre la contre-réforme des retraites.

Une combativité partagée par le secrétaire général de FO venu saluer les délégués le 15 mai. Frédéric Souillot a confirmé la détermination de la Confédération à continuer à revendiquer l’abrogation de la réforme des retraites. En a témoigné la sortie de FO dès le premier jour du « conclave », organisé par l’exécutif pour revoir la réforme. C’était la meilleure solution. On aurait discuté de quoi ? De l’aménagement de peine ? Non !, a martelé Frédéric Souillot, appelant à se préparer pour faire tomber la réforme (des retraites) et celle qui attaque notre protection sociale collective. Car, de déficit de la Sécu, il n’y en a pas. Par contre, il y a 223 milliards d’euros d’aides aux entreprises, sans conditionnalité.

Transport routier de marchandises : la lutte contre le moins-disant social

Révélateur, les revendications des militants FO de l’ensemble des secteurs du transport routier de marchandises (TRM), de la logistique, du transport sanitaire, des taxis, des VTC et du déménagement n’ont pas bougé d’un iota : d’abord et avant tout une hausse des salaires, les revalorisations ayant été plus que minimalistes, quand elles ont eu lieu.

Dernier exemple : les NAO de branche pour 2025 dans le TRM, où les conducteurs affrontent une abondante sous-traitance bon marché venue d’au-delà des frontières européennes et subissent, en raison de la pénurie dans la profession, une hausse du temps de travail comme des amplitudes horaires.

Le patronat est venu sans vergogne avec un mandat à 0% d’augmentation ! a dénoncé Bruno Lefebvre, secrétaire général adjoint. Et cela, malgré les interpellations de terrain et alors que les dernières hausses des salaires conventionnels avaient été signées en… 2022 et 2023. L’année 2025 sera donc blanche pour les chauffeurs (hormis une hausse de +1,5% des frais de déplacement, qui ne rentrent pas en ligne de compte pour la retraite). En conséquence, le militant a appelé à réagir plus fortement contre toute attaque sur les heures supplémentaires et le temps de travail, sujets qui sont toujours au détriment des travailleurs.

Autre menace, celle portées par le développement de l’intelligence artificielle (IA). Des projets annoncés d’ici deux-trois ans voient déjà le jour, a mis en garde Bruno Lefebvre, alarmiste sur les métiers qui vont disparaître. Il a aussi pointé le développement de l’installation de caméras embarquées dans les cabines des poids lourds. Un flicage supplémentaire pour FO-UNCP, qui détourne les textes sécuritaires de l’Union Européenne (le règlement GSR II), et attente à la vie privée. A la lecture des textes, détaille le rapport d’activités, le dispositif de surveillance de l’attention et de prévenance de la somnolence se limite à la surveillance des yeux, des battements de paupières (…), et non à la prise de vidéo de l’ensemble du conducteur et de sa cabine.

Dans les transports urbains : en finir avec les minima mensuels forfaitisés

Plus qu’une menace, l’IA est déjà une réalité dans les transports urbains de voyageurs. A l’exception des régies ou des SPL (sociétés publiques locales, ndlr), partout ailleurs on réduit les emplois dans les bureaux. Il n’y a plus de secrétaire, c’est l’IA qui fait le planning, a expliqué José Angulo, secrétaire fédéral chargé du secteur, qui a appelé aussi à la vigilance sur l’automatisation des lignes, notamment des tramways.

Mais le premier combat de FO-UNCP reste la revalorisation salariale et des conditions de travail, ces dernières étant fortement dégradées en raison ici aussi de la pénurie de chauffeurs. Depuis 2022, le pouvoir d’achat des salariés des transports urbains s’est largement érodé, du fait d’augmentations salariales très inférieures à l’inflation lors des NAO de branche. Dans la branche, on a des fédérations capables de signer à +2% cette année, alors qu’elles ont été incapables de signer à + 4,5% en 2022 !, or, il faut que les salariés aient le salaire qu’ils méritent, a appuyé le militant, très applaudi. A son initiative notamment, un énorme travail de syndicalisation a été réalisé depuis 2013, jusqu’à porter la fédération à la position de deuxième organisation de branche. Sur le dernier mandat, la création de syndicats s’est faite à un rythme soutenu (4 à 5 par an), et le nombre de représentants FO du personnel a augmenté de 5% par an.

Témoigne de l’urgence à agir la difficile renégociation de branche sur les classifications, qui s’achève après deux ans de travail technique – un projet devrait être présenté début juillet. Le patronat veut refondre la grille à coût constant. Ce n’est pas possible si on veut relever les coefficients au Smic et maintenir un écart convenable entre les équivalences de spécialités, a appuyé José Angulo. FO-UNCP maintient ses revendications : en finir avec les salaires minima mensuels forfaitisés (pour les coefficients 145 à 190 inclus) et créer un 13e mois conventionnel.

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Dans les transports routiers de voyageurs : des situations sociales dramatiques

Pression budgétaire imposée par les donneurs d’ordre public, pression de la rentabilité imposée par les logiques de groupes, pressions réglementaires, environnementales… les transports routiers de voyageurs (TRV) s’enfoncent dans une crise profonde, a constaté Khalid Oughzif, secrétaire fédéral chargé du secteur. Il a dénoncé un secteur sacrifié, livré à la logique de marché, oublié par les décideurs politiques, exploité par des employeurs souvent plus préoccupés par leurs marges que leurs salariés. Il a pointé des situations sociales dramatiques et une précarité galopante chez les 105 000 salariés des TRV, dont plus de 60% sont âgés de plus de 50 ans et 46% sont à temps partiel imposé. Ils subissent des salaires stagnants et voient leur sécurité professionnelle de plus en plus fragilisée.

Le ver dans le fruit pour le secrétaire fédéral, c’est l’ouverture à la concurrence, en cours depuis 2021 dans l’exploitation des lignes de bus, de moyenne et grande couronne, en Ile-de-France, en application d’un règlement européen de 2007. Elle a provoqué une série de grèves historiques, a-t-il rappelé. Sur le réseau de Cergy-Pontoise Confluence (Val d’Oise), le conflit a duré quatre mois. L’ouverture à la concurrence, a-t-il détaillé, impose des appels d’offre où le coût social est sacrifié au profit du moins-disant financier. Elle fragilise les accords collectifs existants. Elle génère une instabilité permanente pour les salariés transférés, souvent privés de leurs acquis sociaux, de leur ancienneté réelle, de leurs conditions de travail antérieures. Face à ce rouleau-compresseur qui touchera dès fin 2025 le réseau de bus parisien mais s’étend aussi au reste du territoire, il n’y a qu’une solution : il faut nous développer, pour pouvoir peser lors des négociations et avoir un véritable rapport de force, a-t-il conclu.

A la RATP, FO dit non à la logique du profit dans les services publics

Prévue fin 2025, l’ouverture à la concurrence du réseau de bus francilien RATP est également dénoncée par FO, devenue ces quatre dernières années un acteur incontournable à la RATP – en décrochant la deuxième place en termes de représentativité en 2021 avec 30,64% des voix, puis en remportant 40,31% des voix en 2024 lors de l’élection des salariés administrateurs au conseil d’administration.

19 000 agents sont menacés (…), de transferts forcés, d’une perte de leurs congés, de modifications des grilles de salaires et des protections, pour enrichir des groupes privés, a rappelé Jean-Christophe Delprat, secrétaire fédéral, pour qui la fin du monopole de la RATP sur le réseau de bus n’est qu’une étape du démantèlement du groupe.

Le dumping social ne passera pas. Nous refusons la logique du profit dans les services publics. Nous défendrons nos droits , a martelé le secrétaire fédéral, qui en a appelé à la mobilisation générale. La logique est la même que pour la réforme des retraites : tout niveler par le bas, a-t-il précisé. Sur ce combat, FO Groupe RATP continue de revendiquer notamment le maintien intégral du régime spécifique de la RATP, le retour aux bonifications pour les salariés, le calcul sur les six derniers mois pour les départs en retraite. Un message clair, alors que se profilent en novembre 2026 les prochaines élections professionnelles.

Les transports de fonds et de valeurs menacés de réductions massives d’emplois

Entre la baisse du cash et la réduction du nombre de distributeurs automatiques de billets (DAB), l’avenir ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices, a expliqué Jacky Gontier, secrétaire fédéral chargé du secteur des transports de fonds et de valeurs (TFV). Paiement par carte sans contact relevé à 50 euros sans que les acteurs principaux du TFV en soient avisés, limitation à 1 000 euros des paiements en espèces, augmentation à 30 000 à 80 000 euros du plafond des fonds transportables en véhicule léger (qui correspond en partie à une revendication patronale), il est revenu sur les décisions des pouvoirs publics restreignant, depuis la pandémie, la circulation du cash. Le changement de réglementation pour le transport en véhicule léger augmente le risque d’agressions des convoyeurs, a-t-il dénoncé.

Surtout, la mutualisation des DAB entre la BNP, la Société générale et le Crédit Mutuel-CIC menace de coupes claires les effectifs. 35% de leurs DAB vont disparaître entre 2025 et 2026. La chute de chiffres d’affaires est anticipée à -48% pour les DAB, et à -34% pour les services de transports. En CPPNI, FO s’est engagée dans des négociations sur la gestion des emplois et des parcours professionnels, par anticipation. Des discussions avec d’autres secteurs (sécurité aéroportuaire, police municipale, administration pénitentiaire) sont lancées pour mettre en place des passerelles entre professions, a précisé le militant.

Les activités du déchet face à la précarisation des contrats de travail

Côté salaires, la branche des activités du déchet a su tirer son épingle du jeu depuis la pandémie, a expliqué Thierry Vancaeneghem, secrétaire fédéral chargé du secteur. L’argument des métiers dits essentiels nous a été bénéfique dans le cadre des négociations paritaires, a-t-il précisé. Et les salariés ont conservé un pouvoir d’achat toujours supérieur au Smic. Illustration : avec une valeur du point fixée à 18,67 euros depuis le 1er janvier 2025, le salaire minimum mensuel de branche est de 1 867,00 euros bruts quand le Smic atteint 1 801,80 euros bruts, soit un écart de plus de 65 euros.

Mais face aux mutations des métiers, la vigilance reste de mise, a poursuivi le militant, pointant une précarisation des contrats de travail ainsi que des transferts de marchés (avec changement du titulaire du marché dans le cadre de la délégation de service public) de plus en plus fréquents et concurrentiels. Lors de ces transferts, l’annexe 5 de notre convention collective nationale (sur les conditions de reprise des personnels, NDLR) protège encore une partie des salariés, a constaté Thierry Vancaeneghem. Et de prévenir : nous mettrons tout en œuvre pour la conserver.

Remontées mécaniques : une énorme discrimination des élus FO saisonniers

Les revendications restent inchangées dans la branche des remontées mécaniques et domaines skiables, où FO est largement majoritaire, avec 51,5% des voix. Nous sommes toujours engagés dans le combat contre la réforme des retraites, et réclamons toujours le retour aux dispositions de 2017 pour l’Assurance-chômage, a martelé Priscilla Marini, en charge du secteur. FO exige encore un maintien du dispositif d’activité partielle de longue durée (APLD), qui a sauvé les salariés d’une véritable casse sociale à la sortie du covid. A ce jour, a poursuivi la militante, l’APLD est la seule garantie pour sauver l’emploi des salariés de la branche, pour faire face aux changements climatiques et pouvoir attaquer notre transition climatique.

Revenant sur la stigmatisation récurrente des remontées mécaniques comme grands pollueurs, Priscilla Marini a rappelé le poids économique des remontées mécaniques dans l’économie des montagnes : elles ont rapporté 1,8 milliard d’euros en 2024. Autrement dit, sans les remontées mécaniques, plus rien ne tourne.

Pour autant, les difficultés s’accroissent pour leurs salariés. Nouveauté, lors des reprises en main de DSP (délégation de services publics), les régies remettent en cause l’intégralité des accords d’entreprise, même quand elles ont signé un accord garantissant leur maintien, a expliqué la militante. Pour dénoncer cette situation, l’intégralité des salariés du train de Montenvers (train allant vers la Mer de glace) à Chamonix ont fait grève le 9 juin dernier, à l’initiative notamment de FO. Autre signe de durcissement, une énorme discrimination des élus saisonniers est constatée. Ils ne peuvent plus intervenir officiellement lors des réunions organisées hors saison, sous prétexte qu’ils ne sont pas sous contrat de travail, a dénoncé Priscilla Marini.

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