Déclaration de la Commission exécutive du 22 mai 2025

La Commission exécutive confédérale, réunie ce jeudi, n’attendait rien de l’interview du Président de la République, elle n’a donc pas été déçue.

Elle réaffirme son opposition aux mesures qui entre autres étranglent les services publics et la Sécurité sociale.

La Commission exécutive souligne que derrière la vitrine « Choose France », dernier mythe survivant de la mondialisation heureuse, la réalité est toute autre : la multiplication des défaillances d’entreprises, des fermetures d’usines, des restructurations, des suppressions d’emplois touchent l’ensemble du pays. Pour la CE, l’exigence de réindustrialisation mérite mieux que de la communication. Or, aucune mesure concrète n’a été annoncée sur ce qui doit désormais être une priorité. La CE revendique un véritable plan en faveur de l’industrie associant souveraineté économique, intervention de l’État, soutien aux investissements et à la recherche et développement, formation des salariés et la conditionnalité des aides publiques aux entreprises, dont la première le maintien de l’emploi. Le remboursement doit être demandé en cas de suppressions d’emplois.

Alors que les besoins pour la protection sociale et les services publics, en particulier l’école et l’hôpital, sont immenses, la CE ne veut participer ni à l’instrumentalisation, ni à l’intégration des organisations syndicales de salariés dans une « économie de guerre », synonyme de renoncement et d’abandon des revendications des travailleurs.

Alors que l’on célèbre cette année les 80 ans de la sécurité sociale, FO défend un modèle qui a toujours démontré sa pertinence, garantissant l’égalité des droits pour toutes et tous, indispensable à la cohésion sociale de la République. La commission exécutive dénonce l’affaiblissement de ce modèle, basé sur le salaire différé (cotisations sociales) et la fiscalisation toujours plus poussée de son financement et ne participera pas à son démantèlement.

La commission exécutive réaffirme ses revendications pour l’augmentation des salaires, du public comme du privé, l’amélioration des conditions de travail, le développement des services publics.

Sur ces bases, la CE appelle à l’organisation de réunions avec les salariés dans les entreprises, les administrations, les services, dans les localités, pour informer de nos positions et revendications, en particulier le maintien de la Sécurité sociale de 1945 fondée sur le salaire différé et l’abrogation de la réforme des retraites, contre une réforme universelle par points ou par capitalisation. La CE s’opposera à toute remise en cause de la Sécurité sociale et de nos retraites.

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