Coiffure : la négociation salariale au point mort
Majoritaire dans la branche de la coiffure, la FGTA-FO a quitté la table des négociations sur les salaires le 23 avril et n’y est toujours pas revenue. La FGTA-FO a envoyé un courrier aux deux organisations patronales (Unec et CNEC) le 23 mai pour leur proposer un rendez-vous, sans réponse à ce jour
, explique Stéphanie Prat Eymeric, secrétaire fédérale à la FGTA-FO, en charge de la branche coiffure.
Des minima sous le Smic
En attendant, les 106 000 salariés – à 86% des femmes – des salons de coiffure sont couverts par une grille dont les deux premiers échelons (1 794 euros bruts) sont en dessous du Smic (1 801 euros). Pourtant, seule signataire du précédent accord salarial, FO avait obtenu que le premier échelon soit toujours supérieur au Smic
, rappelle la militante. Pire, la partie patronale revient sur cet engagement puisque sa dernière proposition maintient le 1er échelon au Smic et revalorise de 0,5 % le reste de la grille. Inacceptable pour FO, qui a suspendu sa participation à toutes les commissions paritaires de branche. Nous demandons une revalorisation des salaires en fonction de l’inflation, une vraie revalorisation de la prime d’ancienneté, et une classification qui impulse une dynamique salariale
, déclare la secrétaire fédérale FGTA-FO. Alors que le secteur de la coiffure connait un déficit d’attractivité, ce qui devrait inciter à revaloriser les rémunérations, le patronat invoque les difficultés rencontrées par les salons
, explique Stéphanie Prat Eymeric.