Plus nécessaire qu’un alarmisme budgétaire, la hausse des recettes !

M ais que cessent les discours alarmistes
sur l’état des finances publiques, déclarent des économistes de l’OFCE (l’Observatoire français des conjonctures économiques). Ils entraînent une perte de confiance, entre autres, des ménages, lesquels renforcent alors leur épargne et consomment moins. Conséquences : moins de commandes pour les entreprises, donc moins d’emplois
, indique l’Observatoire qui alertait au printemps contre le risque découlant d’un plan budgétaire très sévère, soit « des effets récessifs, sur le marché du travail, le chômage ou encore le pouvoir d’achat
.
L’effet établi de la politique fiscale de l’offre
Plus largement, l’OFCE soulignait en juillet dans une étude consacrée à la dégradation des finances publiques françaises, par rapport à celles de ses voisins, que celle-ci n’est pas attribuable à une augmentation plus marquée des dépenses publiques (…), mais plutôt à une diminution significative des recettes publiques françaises (- 1,6 point de PIB), tandis que celles-ci sont restées stables au sein de la zone euro
. Cela renvoie à la poursuite de la stratégie de politique fiscale de l’offre engagée avec l’élection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République en 2017
. Une politique comprenant notamment la baisse de l’impôt sur les sociétés, la poursuite des exonérations de cotisations sociales patronales et les réductions des impôts sur la production
, et s’accompagnant, liste l’OFCE, de la suppression de l’impôt sur la fortune, de celle de la première tranche de l’impôt sur le revenu, mais aussi de la taxe d’habitation, de la redevance audiovisuelle et de la défiscalisation des heures supplémentaires. Toutes ces réformes combinées ont conduit à une diminution de 2,5 points de PIB du niveau des prélèvements obligatoires entre 2017 et 2024
.
