Trop chaud pour travailler

L’ OMS et l’Organisation météorologique mondiale publient un rapport technique concernant le changement climatique et le stress thermique au travail. Selon l’OIT, chaque année, 22,85 millions d’accidents du travail non mortels et 18 970 décès sont liés à la chaleur. Si les politiques climatiques actuelles ne sont pas modifiées, la population vivant sous des températures extrêmes passera de 300 000 aujourd’hui à 540 millions d’ici la fin du siècle.
Travailler sous des températures élevées peut entraîner divers symptômes et pathologies allant de la fatigue jusqu’à l’infarctus, en passant par l’hyperthermie, le dysfonctionnement rénal ou neurologique. L’impact sanitaire est particulièrement marqué dans les pays et industries où le travail manuel est très présent.
Pour les deux organisations internationales, il est urgent de mettre en œuvre des plans d’action nationaux contre la chaleur et pour la santé, et d’élaborer des mesures de protection spécifiques pour les groupes les plus vulnérables. Celles-ci doivent être conçues par une vaste coordination d’acteurs, dont les syndicats. Le rapport préconise de former personnels et employeurs aux principales conséquences de la chaleur. Il alerte sur la rémunération à la tâche qui risque de pousser les travailleurs à rester en activité malgré des températures trop élevées. Et encourage au développement de la lutte contre le changement climatique.
