Sur tout le territoire, l’exigence de mesures sociales. Et au plus vite !

De Marseille à Saint-Brieuc, plus d’un million de manifestants ont battu le pavé sur tout le territoire, le 18 septembre, à l’appel de huit organisations syndicales, dont FO. Une journée d’actions, notamment par des grèves et des manifestations, massivement suivie et qui donne la mesure de la colère des travailleurs, actifs et retraités. Ce vendredi 19 septembre, au lendemain de la journée de mobilisation, l’intersyndicale a lancé un ultimatum : La balle est maintenant dans le camp du Premier ministre. Si d’ici au 24 septembre il n’a pas répondu à leurs revendications, les organisations syndicales se retrouveront pour décider très rapidement d’une nouvelle journée de grève et de manifestations.
Plus d’un million de manifestants – des jeunes, des travailleurs ou des retraités – ont défilé jeudi 18 septembre à l’appel de huit organisations syndicales, dont FO. Une journée nationale de mobilisation et à caractère interprofessionnel visant à faire comprendre à l’exécutif le refus du monde du travail de voir se poursuivre des politiques d’austérité, lesquelles impactent durement les travailleurs, et notamment les plus modestes. Des grandes métropoles aux moyennes villes, on comptait quelque 250 cortèges sur tout le territoire. Ils étaient 120 000 manifestants à Marseille, 15 000 à Grenoble, 35 000 à Bordeaux, 8 000 à Angers et à Metz, 5 000 à Mulhouse, 6 000 à Bayonne, 3 000 à Périgueux… A Marseille, où le cortège est parti du vieux Port dans la matinée, les agents hospitaliers sont venus en nombre. Les salariés d’EDF et ceux du site d’Arcelor Mittal de Fos-sur-Mer étaient aussi dans le cortège. La colère est très forte. Déjà, les gens n’en peuvent plus, et les projets portant des mesures de réduction des dépenses ont été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Ils veulent que soient taxés les plus riches, pas que l’on s’en prenne aux services publics ni aux classes moyennes !
soulignait le 18 septembre Franck Bergamini, secrétaire général de l’UD FO des Bouches-du-Rhône.
Un ras-le bol généralisé
Comme dans de nombreux départements, la mobilisation a aussi été très forte en Seine-Maritime : six manifestations ont été organisées à Rouen, Le Havre, Dieppe et Fécamp, Eu et Lillebonne. A Rouen, où 10 000 personnes ont défilé, les agents de la Fonction publique étaient aux côtés des salariés de Ferrrero ou de Greif France. Au Havre, des militants FO du site automobile Renault ou encore du site Total étaient dans le cortège. Aujourd’hui nous disons stop à la casse sociale. Il y a un ras-le-bol généralisé. Les gens sont en colère contre le détricotage de la Sécurité sociale et les efforts qu’on veut encore leur demander. Ils veulent des hausses de salaire et du point d’indice
rappelait Yannis Aubert, secrétaire général de l’UD FO de Seine-Maritime.

Même ambiance au Puy en Velay où la manifestation a réuni 2 500 personnes. Slogans et banderoles refusaient l’austérité sous toutes ces formes. Pour Vincent Delauge, secrétaire général de l’UD FO de Haute-Loire, les travailleurs veulent se faire entendre, faire entendre leur colère et leur ras-le-bol, leurs revendications, contre l’austérité, contre la casse des services publics, contre les suppressions d’emplois, pour de meilleurs salaires, pour la défense de la protection sociale, pour l’abrogation de la réforme des retraites, pour la justice sociale et fiscale !
La revendication claire de plus de justice fiscale
Autre exemple du caractère massif de cette journée de mobilisation : à Niort, où l’on comptabilisait 3 500 manifestants, FO a particulièrement mis en avant l’exigence d’une autre répartition des richesses. On a distribué beaucoup de tracts sur ce sujet, et on sent bien que les gens adhèrent. Ils sont très conscients qu’on leur demande de se serrer toujours plus la ceinture alors que des milliards d’euros viennent en soutien des grandes entreprises. Ils veulent plus de justice fiscale !
appuyait Jocelyne Baussant, secrétaire général de l’UD FO des Deux-Sèvres. Dans les Côtes d’Armor, des cortèges intersyndicaux organisés à Saint-Brieuc, Dinan, Guingamp et Lannion ont rassemblé 8 000 manifestants, dont de nombreux jeunes. Cette première journée a été réussie. Les militants sont très déterminés et refusent les projets de plans d’austérité
indiquait Éric Le Courtois, secrétaire général de l’UD FO. Au soir du 18 septembre, les militants FO du département prévoyaient de manifester de nouveau le lendemain devant la Préfecture de Saint Brieuc.

Dans de nombreux départements, outre les manifestations et rassemblements, les militants FO ont organisé diverses actions. Ainsi, un pique-nique revendicatif à Fougères (Ille-et-Vilaine) devant la permanence d’un député, des tractages sur des ronds-points, tel dans le Tarn ou encore en Lot-et-Garonne… Partout sur le territoire, par leur mobilisation, les travailleurs ont massivement répondu à l’appel intersyndical et ainsi rendu visible leur colère. Une colère à laquelle l’exécutif – et particulièrement le nouveau Premier ministre et son futur gouvernement – devra répondre par l’assurance d’un arrêt de la poursuite des mesures d’austérité et la présentation de mesures relevant d’une vraie justice sociale et fiscale.
Réunies ce vendredi 19 septembre, les huit organisations formant l’intersyndicale, rappelant les axes majeurs des revendications ont prévenu fermement : La balle est maintenant dans le camp du Premier ministre. Si d’ici au 24 septembre il n’a pas répondu à leurs revendications, les organisations syndicales se retrouveront pour décider très rapidement d’une nouvelle journée de grève et de manifestations
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