L’économie française dans l’atonie

Au premier trimestre 2025, la croissance de la France, le PIB, a quasiment stagné (+ 0,1 %), tout comme le pouvoir d’achat des ménages (+ 0,1 %), selon les derniers chiffres publiés par l’Insee. Cette atonie a tout à voir avec l’emploi salarié. Sur la même période, quelque 20 900 emplois salariés ont été détruits (- 0,1 %). Cela s’ajoute aux 98 600 emplois perdus au quatrième trimestre 2024 (- 0,4 %), toujours d’après l’Insee.

Dans le détail, l’emploi salarié dans le secteur de la construction ‒ un indicateur de la santé de l’économie française ‒ recule de 0,7 % sur le trimestre et de 2 % sur l’année. Quant à l’intérim, autre baromètre de l’économie, il a encore régressé en ce début d’année (- 0,5 %), mais moins qu’au trimestre précédent (‑ 2,3 %). La baisse est de 5,9 % sur un an. Le taux de chômage est, quant à lui, de 7,4 % (+ 0,1 point).

La croissance prévue en baisse

Cette apathie n’est pas sans conséquences sur la consommation des ménages, en baisse de 0,2 % au premier trimestre 2025, après avoir augmenté de 0,1 % au quatrième trimestre 2024.

Dans un rapport paru le 3 juin, l’OCDE a revu à la baisse, passant de 0,8 % à 0,6 %, sa prévision de croissance pour la France en 2025. En avril dernier, le gouvernement français avait lui aussi baissé de 0,2 point sa prévision de croissance pour l’année, la passant de 0,9 % à 0,7 %.

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