Grèves au Panama, des syndicalistes arrêtés

Accusés d’escroquerie, de blanchiment d’argent et d’association de malfaiteurs, deux syndicalistes panaméens du secteur de la construction ont été arrêtés à la fin du mois de mai. Ils nient avoir commis un acte illégal et dénoncent une persécution politique, dans un contexte de mobilisation nationale d’ampleur. Les salariés de la construction et ceux de l’industrie bananière se sont engagés pendant plus d’un mois dans une grève contre la réforme du système de retraite, qui prévoit l’augmentation de certains prélèvements et cotisations.

7 000 salariés licenciés chez le géant américain de la banane

Chez Chiquita Brands, géant américain de la banane, les conséquences ont été terribles : l’entreprise a annoncé le licenciement de l’ensemble de ses salariés panaméens, soit environ 7 000 personnes, pour abandon injustifié du travail. La colère de la rue dépasse par ailleurs largement la question des retraites. Parmi les combats des Panaméens figurent la réouverture très décriée d’une immense mine de cuivre, fermée en 2023 à la suite d’une mobilisation d’ampleur, et l’accord passé avec les États-Unis prévoyant le déploiement de troupes militaires à proximité du canal de Panama.

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