La plaie du mal-logement
C ôté logement, la réalité de la pauvreté c’est d’abord 4 millions de mal-logés, selon le rapport 2024 de la Fondation pour le logement des défavorisés. Ce chiffre inclut 330 000 personnes sans domicile et vivant à la rue, en hôtel social ou en centre d’hébergement, et 643 000 personnes contraintes de vivre chez un tiers. Il comprend aussi 1 128 000 individus habitant un logement surpeuplé et 100 000 occupants d’un logement de fortune
(camping, cabane, etc.). Enfin, 1,8 million de citoyens vivent dans un logement inconfortable (soumis à l’absence d’eau courante, de WC intérieurs ou de coin cuisine, équipé d’un chauffage défaillant ou protégé par une façade très dégradée, un de ces critères n’excluant malheureusement pas les autres).
Pour la fondation, la persistance d’un tel niveau de mal-logement est d’autant plus problématique que notre pays est parmi les plus riches au monde
. Et la situation risque de ne pas s’arranger puisque des données, communiquées par les commissaires de justice en février 2025, rapportent une augmentation alarmante des expulsions (+ 87% entre 2023 et 2024).