Sandrine Tellier, dans la défense, toujours, du statut des personnels des IEG

Ex-secrétaire fédérale chargée de la branche des IEG, Sandrine Tellier, 49 ans, a été élue début juin secrétaire générale de FO-Énergie et Mines. Elle entend se battre pour préserver le statut, essentiel, du personnel des industries électriques et gazières. Et veut faire progresser FO aux élections des IRP dans la branche en 2027.

À 49 ans, Sandrine Tellier est depuis le 4 juin la nouvelle secrétaire générale de FO-Énergie et Mines, élue lors du congrès de la fédération qui se tenait à Arcachon du 2 au 5 juin. Elle succède à Alain André, qui a fait valoir ses droits à la retraite. Cette lilloise, qui habite désormais près de Perpignan, a toujours eu l’âme militante. J’ai toujours été tournée vers les autres. À 17 ans, je voulais devenir assistante sociale. Mais j’étais trop jeune pour passer le concours. Sandrine entame un DEUG de psycho, puis décide de se lancer dans le monde du travail. En 1997, elle passe un concours d’agent d’accueil chez EDF-GDF et devient conseillère clientèle à l’agence de Tourcoing. Issue d’une famille de militants, elle adhère à FO deux ans plus tard, après avoir rencontré un militant FO chez EDF. J’aimais bien son comportement. Il était à l’écoute des salariés sur les plateaux, donnait des renseignements. Mais sans assener de pensée unique que je n’apprécie pas. J’aime bien cette liberté chez FO. Élue FO au CMP d’EDF-GDF de Lille, puis administratrice à la Caisse mutuelle complémentaire d’activités sociales (CMCAS) de la branche IEG, Sandrine intègre en 2003 le « groupe jeunes » de la confédération. Elle y fait la connaissance d’Alain André, qui lui propose de coordonner un tel groupe au sein de la fédération. En 2007, Sandrine est élue administratrice de la Camieg, la caisse d’assurance maladie des IEG. En 2019, elle est élue secrétaire fédérale chargée de la protection sociale, puis devient déléguée de la branche IEG en 2021. La militante garde un souvenir fort de la grève des personnels des industries du gaz et de l’électricité en 2022 : On s’est bien battus. La mobilisation nous a permis de faire pression sur les employeurs. On a réussi à négocier une hausse conséquente du salaire national de base [3,3 % à partir du milieu de grille, NDLR] au niveau de la branche. Les entreprises, et notamment EDF, ont dû lâcher des augmentations pour s’aligner sur celles de la branche.

Notre statut est protecteur

À la tête de la fédération, Sandrine continuera à défendre le statut des IEG, attaqué par l’exécutif et le patronat. Les employeurs jugent que notre convention collective est archaïque, et qu’il faut liquider les stocks de salariés au statut. Un tel discours est intolérable ! Notre statut est protecteur, il garantit une égalité de traitement du personnel pour les évolutions salariales et les salaires. Alors que les négociations de branche sur les classifications et les rémunérations devraient reprendre dans un an, on se battra pour contrer ces attaques, assure-t-elle. Dans ses objectifs également : la progression de FO lors des élections des IRP de la branche IEG en 2027. On est la quatrième organisation syndicale, on voudrait a minima passer troisième pour peser davantage. La fédération FO vient tout juste d’emménager à Montreuil, en banlieue parisienne. Mais malgré un agenda chargé, Sandrine, mère de deux enfants, a tenu à garder un pied à Rivesaltes, près de Perpignan. J’y retourne tous les week-ends. Je vais marcher dans les montagnes. C’est ma bouffée d’oxygène !

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